Exercice 4: Description d'un lieu (Partie 2: En mouvement)

Salut à tous!

Oui ça fait longtemps que j'ai pas posté de nouvel exercice, et j'en suis désolé! Mais ce n'est que pour repartir de plus belle.

Sans plus attendre voici l'exercice du jour. Si vous vous souvenez la dernière fois on avait parlé de descriptions hors contexte. Cette fois on continu à faire des descriptions, mais en mouvement. Je m'explique. Dans la partie 1 je vous demandais de décrire un lieu, imaginaire ou réel, sans le rattacher à une action. Une simple description factuelle. Du coup aujourd'hui on décrit aussi un lieu, le même ou un autre, tout en suivant une action.
Attention, pour la version normale de l'exercice je ne vous demande pas de décrire l'action, du moins pas en détails. Le but est d'avancer dans votre décor, afin d'en révéler de nouveaux détails. Il peut simplement s'agir d'un touriste qui visite un lieu, mais également de deux personnes qui se battent sur un bateau, bref peu importe tant que l'action qui se déroule amène à découvrir de nouvelles facettes du lieu.
Si vous avez du mal à comprendre ce que je demande, ou du mal à trouver comment faire, imaginez vous en train de visiter un endroit. Comme pour la description hors contexte, imaginez sur quels éléments se portent l'attention en premier, puis faites ressortir quelques détails, et passez à la pièce suivante. Vous pouvez également revenir en arrière pour mieux observer un détail qui vous aurez échapper, ou passer plus vite dans une pièce qu'une autre, ... Bref amusez vous à balader votre personnage.

Version difficile: Cette fois votre action a un impact sur le lieu visité. Que ce soit en cassant des trucs pendant un combat, ou en ramassant des champignons dans une forêt, votre personnage interagit avec son environnement, et ses actions s'inscrivent directement dans la découverte de l'endroit.

Pour les deux versions je fixe une limite de 3000 signes. N'oubliez pas, c'est un exercice, pas l'écriture d'une nouvelle!

Bonne écriture à tous!

Voilà pour moi !

Elle avait quitté sa ville natale depuis maintenant deux heures et demi. Par chance, il n’y avait aucun embouteillage en vue, et elle roulait à bon rythme. Depuis une centaine de kilomètres déjà, le paysage s’était mué en rangées infinies de vignes, impeccablement alignées. Enfant, elle était fascinée par ce spectacle angevin, car du fin fond des Côtes-D’Armor on ne connaissait guère plus que les côtes rocheuses et les landes bretonnes. Elle aimait alors observer par la vitre arrière cette succession de paysages, de formes et de couleurs quand ils se rendaient en famille dans le centre de la France. D’abord, les vignes. Puis les petits villages, les uns après les autres, fautes d’emprunter les autoroutes, trop cher dans le budget familial. Après quoi arrivaient les reliefs vallonnés et verdoyants du Puy-de-Dôme. Cela faisait comme des montagnes russes offertes par Dame Nature à destination des automobilistes, et chamboulait merveilleusement son ventre au moment des descentes. Comme tous les enfants, elle prenait plaisir à anticiper celles-ci ; une montée, et attention, arrivée au point culminant l’estomac se retournera bientôt, et voilà ! La descente était arrimée, jusqu’à la prochaine montée, puis la prochaine descente, et cætera, et cætera. A partir de là, les maisons ne ressemblaient plus en rien à ce qu’elle côtoyait en Bretagne. Dans cette partie de la France, les toitures arboraient des couleurs rouges briques, à laquelle elle ne s’était jamais faite. Les ardoises de l’Ouest étaient confrontées aux briques rouges orangées de l’Est et du Sud. La bonne nouvelle était que le voyage touchait à sa fin à partir de ce point du trajet. Après neuf heures de routes, il était bon de pouvoir se dégourdir les jambes. Jusqu’au retour où il faudrait affronter de nouveau neuf heures de voiture, et le film du paysage tournant en sens inverse.

Maintenant, c’était elle qui était au volant. Elle avait bien changé. Elle était l’adulte, désormais. Mais les vignes, elles, étaient toujours là. Les montées et les descentes du Puy de Dôme, étaient toujours là. Et les toits rouges de maisons aussi. Comme quoi, certaines choses ne changeaient pas.

Merci de m'avoir lue Alicia !